Clémentine Beauvais, 2020

Comme tous les élèves de 3e, Valentin se prépare à effectuer son service civique obligatoire avant l’entrée au lycée. Le timide Albigeois va intégrer l’unité Mnémosyne des Hauts-de-France, centre d’accueil des malades d’Alzheimer qui reconstitue la France des années 60. Le titre, « Age tendre » évoque donc les sixties, la bande-son yéyé du roman, mais aussi la difficile sortie de l’enfance pour Valentin. Nous lisons son journal de bord, qui devient son journal intime, dont l’écriture est rendue drôle par les tournures académiques qu’il reprend maladroitement à son compte. L’intrigue (faire venir Françoise Hardy à l’unité) semble légère. Mais elle cache un roman riche qui joue avec le temps, installant la nostalgie dans une hypothétique future France dirigée par une Présidente. Les thèmes abordés, eux, demeurent intemporels : la famille et ses plaies, l’amour perdu, les effets de la vieillesse, les liens intergénérationnels, le bien et le mal, et surtout ce qu’il y a au milieu.

Jane